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#MahsaAmini

Cela fait trois semaines que des manifestations nationales - déclenchées par la mort d'une jeune femme- ont commencé en Iran. Au cours de cette période, les revendications des manifestants n'ont cessé de croître pour inclure une série de questions que les jeunes Iraniens veulent voir changer dans leur pays.
L'élément déclencheur a été la mort de Mahsa Amini, une jeune femme irano-kurde décédée après avoir été arrêtée par la police des mœurs iranienne et tabassée a mort pour avoir prétendument enfreint la loi stricte obligeant les femmes à se couvrir les cheveux avec un hijab, ou foulard.
À la suite de la mort de Mahsa décédée trois jours après son arrestation, les troubles civils dans le pays ont atteint une ampleur sans précédente. Les manifestants réclament la justice pour Mahsa ainsi que la fin des oppressions religieuses, la liberté, le droit des femmes et le renversement de la République Islamique.
Les groupes de défense des droits de l’homme affirment que les manifestations, qui se sont propagées à plus de 80 villes d'Iran, ont conduit à des repressions meurtriers des manifestants par des forces de sécurités de la République Islamique et des milliers d'arrestations, dont de nombreux journalistes. L'accès à Internet a été restreint par le régime. Ceux qui analysent ces émeutes sans précédentes disent que le mouvement n’est pas prêt de s’arrêter.

Le vol PS752

Le 8 janvier 2020, le vol 752 d'Ukraine International Airlines a été abattu quelques minutes après le décollage de Téhéran, Iran, par un missile iranien Surface Air. 55 citoyens canadiens et 30 résidents permanents figurent parmi les 176 personnes tuées dans cette tragédie nationale.

Bloody November 2019 (Aban 98)

Les manifestations, qui ont commencé à la suite d'une augmentation soudaine de 200% du prix de l'essence le 15 novembre 2019 et ont duré une semaine, ont évolué vers une expression plus large du mécontentement général face à la répression et corruption du gouvernement.
Après des jours de protestations à travers l'Iran, le chef suprême Ali Khamenei a semblé impatient. Réunissant ses principaux responsables de la sécurité et du gouvernement, il a émis l'ordre : "Faites tout ce qu'il faut pour les arrêter”.
Le gouvernement a suspendu l'access internet du 15 au 19 novembre, ce qui lui a permis de commettre plus facilement des violations des droits de l'homme sans précédent. Le gouvernement n'a jamais fourni de bilan précis des victimes, mais les statistiques officielles reconnaissent qu'environ 1 500 hommes, femmes et enfants ont été tués en moins de deux semaines lors des manifestations débutant le 15 novembre. Selon les rapports de Human Rights in Iran, environ 19 000 personnes ont également été arrêtées.
Le régime a exigé des familles qu'elles paient pour restituer les corps de leurs proches et qu'elles s'engagent à ne pas organiser de cérémonies commémoratives à leur intention.

#ZahraKazemi

Le 23 juin 2003 à Téhéran, alors qu'elle photographie des familles de détenus qui manifestent devant la prison d'Evin, Zahra Kazemi, de nationalité canado-iranienne est arrêtée et détenue à la prison d'Evin, où elle est torturée et violée. Selon Shahram Azam, qui a soigné Zahra Kazemi, elle est morte des suites de la torture et de mauvais traitements reçus.
Stephan Hashemi, le fils de Kazemi, a intenté en 2006 une action civile contre la République Islamique pour obtenir des dommages et intérêts. Il a mené une campagne inlassable pour que le corps de sa mère soit rapatrié au Canada. Elle a été enterrée à Shiraz, en Iran, peu après sa mort.
La République Islamique a fait valoir qu'il était à l'abri des poursuites devant les tribunaux canadiens, mais l'affaire a finalement été portée devant la Cour suprême du Canada le 4 décembre 2013, après sept ans de quête de justice.
Le procès a nommé la République islamique d'Iran ; son chef, le grand ayatollah Ali Khamenei ; l'ancien procureur de Téhéran Saeed Mortazavi ; et le fonctionnaire de la prison Mohammad Bakhshi.
"C'est le régime qui tue des gens, qui torture des gens, qui crée toute cette misère... Mortazavi n'est qu'un petit gars parmi eux", a déclaré le fils de Kazemi en 2013.
L'affaire Kazemi a été un irritant majeur dans la rupture des relations canadiennes avec l'Iran.
Le Canada a rappelé temporairement son ambassadeur à un moment donné, et a diminué ses relations diplomatiques avec l'Iran.
En septembre 2012, le Canada a expulsé les diplomates iraniens du pays et a fermé son ambassade à Téhéran.

Discrimination et violences à l’encontre des minorités religieuses

Discrimination et violences à l’encontre des minorités religieuses
La constitution iranienne désigne l'islam chiite comme la religion d'État. Elle reconnaît les "Iraniens zoroastriens, juifs et chrétiens" comme les seules minorités religieuses reconnues. Cela exclut les sunnites, les Yaresan (Ahl-e Haq), les Baha'is, les derviches Gonabadi, etc. des protections accordées par la Constitution. Ces minorités ont subi de fortes pressions de la part du gouvernement dans l'exercice de leurs croyances au cours des 43 ans de pouvoir du régime islamique. Bien que les minorités zoroastriennes, juives et chrétiennes (en particulier les convertis) d'Iran aient historiquement été persécutées, emprisonnées, exécutées et exilées de force, les sunnites, les bahá'ís et les gonabadis ont subi les persécutions les plus brutales au cours des quatre dernières décennies. Selon les militants des droits de l'homme en Iran, en 2019, les bahá'ís, les sunnites et les chrétiens ont respectivement été les plus persécutés par le régime islamique.
Depuis le mois de juillet, les forces de sécurité ont fait une descente dans les domiciles de plus de 35 bahá'ís dans les différentes villes d'Iran. Plusieurs personnes ont également été arrêtées, dont trois anciens dirigeants, qui ont ensuite été inculpés de " gestion de l'administration [bahá'íe] illégale ", ce qui est passible d'une peine de 10 ans.
Tout récemment, des agents des services de sécurité et de renseignement ont violemment démoli au moins huit maisons appartenant à des familles bahá'íes dans la province de Mazandaran et ont confisqué 20 hectares de leurs terres. Les personnes qui ont tenté de contester ces opérations ont été arrêtées.
Tout comme les bahá'ís, et rien qu'en août 2016, l'Iran a exécuté 25 Kurdes sunnites accusés de muharibih. En 2018, l'Iran est devenu le deuxième plus grand bourreau au monde, après la Chine.
Les soufis Gonabadi se considèrent comme des musulmans chiites, mais les branches soufies mystiques de l'islam ont une interprétation différente du Coran.
"Toute confession alternative, qu'il s'agisse de derviches ou de bahaïs ou d'autres, est considérée par la République Islamique comme une menace pour leur religion officielle", a déclaré Omid Memarian du Centre pour les droits de l'homme en Iran, basé à New York.

Discrimination et violences à l’encontre des minorités sexuelles

Les activités sexuelles entre hommes et femmes du même sexe sont criminalisées par la République Islamique. Les lois et politiques discriminatoires à l’égard des personnes homosexuelles et d’autres minorités sexuelles en Iran les exposent à un risque de harcèlement, de violence et même de mort. Le code pénal iranien criminalise toutes les relations sexuelles en dehors du mariage traditionnel. Les ‘crimes’ homosexuels sont soumis aux ‘hudud’, c’est-à-dire aux sanctions prévues par la Charia ou la loi ‘islamique’ divine. La peine maximale encourue est la peine de mort.
Il existe des preuves de l'application de la peine de mort au cours des dernières années.
En février, il a été signalé que deux hommes avaient été condamnés et exécutés pour avoir des rapports sexuels entre personnes de même sexe.
En septembre, il a été signalé que deux femmes avaient été condamnées à mort pour "la corruption sur terre" et la traite des êtres humains. Des militants et des défenseurs des droits de l’homme ont affirmé que ces femmes avaient été visées parce qu'elles étaient des militantes LGBT. La peine de mort a été condamnée par les militants LGBT, l'Union européenne et un groupe d'experts de l'ONU appelant l’annulation de l'exécution.
La République Islamique reconnait officiellement les personnes transgenres qui ont subi des chirurgies de réassignation sexuelle. Cependant, les personnes transgenres sont régulièrement soumises à la violence, la discrimination, le rejet social et le harcèlement par les agents de la République Islamique.


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